vendredi 2 mai 2014

du 1ier au 20 avril 2014 : Herradura, San Gerardo et San Isidro, Costa Rica

Mardi 1ier avril

Après avoir conduit Martina et les enfants à l'école d'Herradura, je me rends à notre ancienne maison travailler sur internet.
J'ai reçu mes dernières corrections de tests pour mon TESOL d'anglais. C'est positif. Je vais donc bientôt recevoir mon diplôme et pourrai solliciter un poste de prof d'anglais pour nos prochaines destinations.

Aujourd'hui, Maxime et Etienne ont réellement pu assister à des cours avec les autres enfants de leur classes respectives, tels sciences ou mathématiques. Ils s'en sont manifestement très bien tirés. Bravo. En tous les cas, nos deux garçons ont hâte de retourner à l'école du village. Sympa!

A la maison, nos chiens semblent plutôt bien s'entendre.


De bonnes et franches bagarres ont déjà lieu.

Mercredi 2 avril

Nous poursuivons la construction de la cabane pour accueillir nos futures poules pondeuses.


Tout le monde s'y met, tout le monde est motivé.

Jeudi 3 avril

Message personnel, très important, notre chien DJ a aujourd'hui levé pour la première fois la patte pour faire pipi.

Aujourd'hui est aussi un jour important. En effet, pour la première fois depuis plus d'un mois, les camions ramasseurs de poubelles doivent passer. Le jour avait été annoncé lors de la réunion à laquelle j'avais assistée il y a 2 semaines sur le recyclage. Aujourd'hui, pour la dernière fois, ils vont tout ramasser sans tri. Après, il faudra bien tout séparer. Je mets sur le bord de la route, à côté de celles des voisins, nos poubelles auxquelles s'ajoutent celles du café Bambu et de Jenny et Pedro depuis un mois. Belle oeuvre abstraite!

Nous sommes à 7 heures du matin à l'école d'Herradura pour le Sport day. 







Football, Course de sacs, de cuillers, ma parole c'est intervillages! 



Nos enfants participent bien entendu à toutes les épreuves. 



Tout est bien organisé, même les moments, importants, de pause avec boissons énergisantes et gâteaux.



A 10 heures, tous les petits, les nôtres compris, se ruent vers la cantine où les attend le repas du déjeuner. Oui c'est certes un peu tôt mais tout le monde se lève très tôt et à 14 h 30 max, l'école est terminée. Alors, forcément le rythme est un rien modifié. A l'issue du repas, pour aujourd'hui c'est terminé, les enfants rentrent chez eux.

De retour de l'école vers 10 h 30, toutes les poubelles ont été ramassées chez nous. Nous avons descendu avec nous la professeur de l'école maternelle. On s'arrête à la maison prendre un café. 

Je repartons rapidement, Etienne la prof et moi pour nous rendre à San Isidro pour acheter les poules et faire quelques courses. Nous ramenons la professeur chez elle à Rivas. C'est sur notre route. Les travaux d'élargissement de la chaussée se poursuivent.

Nous arrivons sur San Isidro à l'heure du déjeuner. Je prends un riz cantonnais, excellent et offre un batido, jus de fruit, à Etienne. Il a déjeuné à l'école lui. Nous nous rendons à la coopérative agricole pour choisir nos poules et acheter le nécessaire pour qu'elles puissent manger. 




Etienne se prend de compassion pour les centaines de poussins qui s'agglutinent derrière les barreaux de leur prison. Il est vrai que c'est assez affreux pour ces pauv' bêtes.












Je dois également aller acheter à manger pour les chats de la maison. Je prendrai un sac de 30 kg de croquettes, cela devrait faire un moment, je dois également retirer de l'argent sur le compte de la propriétaire Jenny pour régler les dépenses de la maison.
Nous stopperons au Supermarché Maxi Pali à la sortie de la ville pour faire nos courses. Etienne reste sur le parking pour surveiller ses poules dans leur carton.

Nous rentrerons à la maison vers les 16 heures.

En notre absence, Maxime a terminé la dernière portion de mur qui nous manquait pour fermer le poulailler. Beau travail Max, exactement comme je le voulais avec les bambous.



Voilà, nos poules découvrent leur nouvelle maison sous l'oeil curieux de DJ et la surveillance attentive d'Etienne. Tiens je ne savais pas que j'avais aussi acheté un petit coq!!

Nos nouvelles amies se retrouvent un peu moins à l'étroit qu'à la coopérative, c'est sûr. Je me rends compte que le magasin a commis une erreur et m'a donné de la nourriture pour chiens au lieu de nourriture pour poules

Vendredi 4 avril

Nouvelle tentative aujourd'hui de cuisine avec le yucca. Je procède comme l'autre jour, réalisant dans un premier temps une purée. 



Puis, creusant un trou, je mets de la viande hâchée, je referme, je forme une grosse boule et je cuis au four. 

Bon ok j'ai généreusement saupoudré le tout de parmesan râpé et tout le monde semble avoir apprécié ce nouveau plat.

Après avoir accompagné Martina jusque Heradura, je me rends à 16 heures à San Gerardo pour une nouvelle réunion salle commune avec la police de San Isidro
Sujet : reconnaître les faux billets et l'augmentation de la délinquance. Sont présents des commerçants, hôteliers des environs.

 

Les billets costa-ricains sont très beaux, et plutôt bien faits en matière de difficulté à copier je trouve. (Sur la photo, manque juste le 50.000 mais je ne l'avais pas en stock, il est un peu plus rare dans la poche, il équivaut tout de même à 100 dollars).

La discussion évolue ensuite vers la délinquance de la région. Il n'est pas vraiment dans la culture des gens de village de dénoncer les délits ou contravention. Il est cependant un fait qui est que la délinquance augmente, notamment avec la drogue. Rien encore de comparable avec nos pays mais suffisamment pour préoccuper les gens d'ici. Le message des policiers est celui qu'il faut dénoncer afin que la Police puisse agir. De plus, ils pourront ainsi ouvrir peut-être un nouveau bureau de police plus proche pour réagir plus rapidement aux appels.

Etrange : je ne peux m'empêcher de penser que chez nous, on ne veut même plus dénoncer les délits non plus car de toutes les façons on se dit que cela ne sert à rien, le gars sera libéré, et en plus cela risque plutôt de nous attirer des ennuis. La boucle est bouclée comme on dit.

Samedi 5 et Dimanche 6 avril

Martina part rejoindre notre voisine Nonny, femme irlandaise qui encadre des cours de Yoga à l'hôtel Chirripo retreat un peu plus bas. On connait déjà pas mal de participants. Les séances ont lieu de 8 h à 9 h 30 et coûtent 2.500 colones soit 5 dollars.
Martina est de retour vers 9 h 45, ramenée par Bill et Beth, couple qui loue une maison à Herradura. On se fait tous un bon petit café.
Vers 10 h 30, je me rends à San Gerardo et le Café Bambu
Je prépare des pâtes à Pizza, bien levées et reposées, une sauce tomates et je peux ainsi mettre deux pizzas prêtes à cuire, pâte juste crue. 
J'essaye de montrer quelques petites choses à la cuisinière car le Café n'étant ouvert que 2 jours par semaine, ils doivent arriver à faire suffisamment de mise en place un week-end pour le week-end suivant. Il faut apprendre à mieux gérer la marchandise et utiliser plus la congélation.
Il y a peu de monde le samedi, on a tout le temps nécessaire. 

Samedi, après 16 heures et mon retour du Café, je récupère Martina et nous allons jusque le village de Canaan un peu plus bas sur la route de Rivas, pour visiter la fromagère qui chaque dimanche vient vendre des yaourts, mozzarellas, ricottas et autres fromages dits "style suisse". 
Demain dimanche il n'y a pas de marché devant notre Café en raison des élections du nouveau Président au Costa Rica. 



Le local de production des fromages ressemble aux petites unités des fromagers-artisans que l'on trouve chez nous. C'est carrelé, style laboratoire, c'est très propre.  
De bas en haut les fromages des plus jeunes aux plus affinés. N'attendez pas des fromages de 18 mois, ils n'ont que de quelques semaines à 3 mois. Le camembert ici, ce n'est pas leur truc. J'essaye de prendre ce qu'elle a de plus "vieux" ainsi qu'un autre fromage parfumé à l'ail.

Juste à côté dans le même village, on fait du chocolat. Il faudra que l'on aille voir cela un de ces jours aussi.

Au retour on passe chez la voisine Nonny récupérer nos deux grosses boules de pain complet et céréales. Elle les facture 2.500 colones la boule soit 5 dollars ou 3,50 euros. Les Français sont contents ils ont leur fromage, leur bon pain. Pour ce qui est du vin, bon ben on s'habitue au vin chilien en tetra pack, hein?

Dimanche, le village est calme en ce jour d'élection. Le bureau de vote qui se trouve à l'école ouvre de 6 heures du matin jusque 15 heures. Quand on vous dit qu'ils n'ont pas le même rythme que chez nous!

On a deux nouveaux petits voisins canins, Piguy et chicky. 4 mois, kissonmignons!

Aïe! petit souci aujourd'hui avec l'arrivée d'eau de la maison. Celle-ci n'est absolument pas enterrée et on peut voir qu'elle a déjà été réparée à de maintes reprises. Comment coupe-t-on l'eau ici? Je demande au voisin qui habite en fait sur la même propriété mais il ne semble pas beaucoup plus au courant que je ne le suis. Une seule solution, remonter tout le tuyau jusque la source. Je vais ainsi, suivi des enfants attirés par l'aventure, et nos chiens pas moins curieux remonter à travers la colline et la végétation très dense, sur plus d'une centaine de mètre pour enfin découvrir une citerne d'où sort notre tuyau. Il est équipé d'un robinet. Je peux ainsi couper l'arrivée d'eau pour réparer.
Il se met à pleuvoir. Il ne nous manquait plus que cela.


Je vais essayer de réparer à la mode d'ici avec du scotch et du caoutchouc de pneu, mais cela ne tiendra pas très longtemps.  Zut, v'là qu'il se met à pleuvoir. Heureusement j'ai mon assistant porteur de parapluie.
Il me faut, la nuit tombée, remonter dans la colline, dans le noir complet, équipé ce pendant de ma petites lampe de poche, au milieu des bruits de bêtes sauvages (oui, m'sieur! terrifiant!), pour couper l'arrivée d'eau et ainsi éviter de perdre des centaines de litres d'eau précieuse.
Nous n'avons pas d'eau ce soir au robinet. Mais pas de souci, avant que je ne coupe, nous avons rempli nos bouteilles d'eau à boire et quelques autres pour nous laver les dents et nous débarbouiller au-dessus de notre lavabo. Faut s'organiser.

Lundi 7 avril

Dès 7 heures du matin je file au magasin du village pour voir s'il n'aura pas de quoi réparer cette fuite. J'achète du scotch, une liaison de tuyau et me revoilà à la maison.


Nous avons construit un perchoir pour nos poules. Là, cela devient plus intéressant pour notre DJ.



J'enchaine avec l'ouverture d'une nouvelle noix de coco, toujours à la hachette. je m'y fais aux outils locaux. Cette noix de coco, j'vous l'dis comme je le pense, elle était trop bonne!

16 heures réunion comme chaque premier lundi du mois avec le comité du Proyecto San Gerardo.
On m'a demandé en premier de prendre la parole pour parler du café.
J'ai insisté sur les choses à faire pour attirer la clientèle locale et d'autres pour proposer quelque chose de différent à ceux qui viennent tous les week-end, une sorte de "spécial".

Encore une grosse pluie à partir de 15 h 30. La saison des pluies est commencée ou quoi? C'est un peu tôt. Mais cela y ressemble car tous les matins il fait super beau et le temps se gâte l'après-midi.

Mardi 8 avril

Je retourne à notre ancienne maison afin de profiter de la connection internet bien meilleure et poursuivre mon blog. Je rentre pour le déjeuner.






Je crois que notre chien est croisé crocodile pour adopter de telles pauses pour se reposer.

J'accompagne Martina l'après-midi au village de Canaan, quelques kilomètres plus bas sur la route de Rivas pour voir une des volontaires, Valeria, et assister à l'un des cours d'informatique qu'elle dispense là-bas.











Mercredi 9 avril



De retour de Herradura, nous flânons en auto et prenons la direction du village de Los Angeles.



Nous retraversons ainsi la rivière et ses jolis paysages.Il y a là-bas une petite galerie d'art que nous souhaitons visiter.

Joli endroit avec un joli jardin. Ce village compte quelques très belles maison de résidents étrangers.

Nous irons ensuite acheter des laitues chez une dame sur la route de Rivas : 500 colones les deux énormes laitues soit 35 cts d'euros la laitue.

Beaucoup de vent aujourd'hui. Cela ne nous était pas arrivé depuis notre arrivée il y a deux mois. Les arbres sont secoués. de nombreuses branches sont projetées au sol.

Jeudi 10 avril

Image de nos petits-déjeuners. On ne se laisse pas abattre, non. Faut dire que les journées commencent très tôt.





A la maison on n'est pas très "Gallo Pinto", sauf en vacances, mais plutôt classique, sans oublier un maximum de fruits du coin quand même, telles les bananes, les mangues ou encore comme sur la photo des papayes. Ces fruits ont du goût ici!

Nous nous rendons à l'école d'Herradura où se déroule aujourd'hui une journée "civique" avec habits spéciaux, chants et danses, avec l'hymne national. 



Les élèves de l'école ont bien travaillé, c'est très joli.

Sur la route, on a pu voir les dégâts du vent d'hier



On a encore trouvé un drôle d'animal, mi-dragon, mi-libellule. Etrange!

Je ramène tout le monde à la maison puis me rends une dernière fois à notre ancienne maison. Autour, c'est un peu le chaos. De nombreuses branches ont été arrachées par le vent. Cela a dû souffler ici encore plus que chez nous. C'est plus haut et moins protégé sans doute. Il y a beaucoup de travail. Je rends les clés à Juan Carlos. Oui, la page de la Maison dans les nuages est définitivement tournée.

Etienne a commencé à laisser sortir ses poules de leur cage. Il leur a confectionné une sorte de poulailler mais il les laisse également se promener autour de la maison. 



En guise d'exercice, escalade de rochers, saut sans parachute. 

Stressées comme il les rend, elles ne sont pas prêtes de nous donner des oeufs, c'est certains.










Parfois, il leur (ou bien il s') offre un rare moment de calme.



Juste au-dessus de chez nous, un arbre est tombé avec le vent.



Je le ferai débiter demain vendredi lors de la visite des jardiniers qu'emploient Jenny et Pedro pour l'entretien de leur propriété.







Cela n'a pas perturbé les oiseaux en train de nicher, tout proche.



Une très belle photo réalisée par Maxime. Tout Etienne résumé ici, toujours en mouvement.


On a encore trouvé un beau spécimen de phasme. Pour les amateurs, salutations.

Vendredi 11 avril

Comme la semaine passée, les 2 jardiniers sont là dès 5 h 30 du matin. Ils partiront à midi non sans que je leur ai règlé leur dû, sur l'argent que j'ai pu retirer du compte de Jenny et Pedro soit 14.000 colones ou 28 dollars.

Aujourd'hui, jour de cuisine des enfants. 



Au menu, préparation Pizza maison de la pâte à l'accompagnement en passant par la sauce tomate et tout, le tout comme toujours accompagné d'une salade. Elle sera ce soir suivie de notre clafoutis pommes et bananes "plantin" mûres.



Entre deux préparations, on promène toujours les poules.



Martina, de son côté, a commencé le nettoyage du jardin autour de la maison.

Samedi 12 avril

Cet après-midi, il y a un bingo au Café Bambù. Les gens d'ici adorent cela, y paraît.




Il nous a fallu préparer les lots à savoir une grande Pizza, des gâteaux... 

Nous préparons en outre des enyucados, pâte à base de Yuca que l'on farcit de viande et que l'on vend pas cher, un dollar. Un grand succès. Tout est parti, on a plus de mise en place pour demain matin. Tout est à refaire. C'est bon, ça!

J'ai pour demain matin mon programme : faire du pain perdu. On a du pain de mie limite au niveau de la date et il ne s'agirait pas de le perdre.

Bien-sûr, C'est Maxime qui a gagné les Pizzas que j'ai faites pour le Bingo. J'en cède une à Keilyn, la cuisinière afin qu'elle goûte mes pizzas.

Ce soir, au programme de notre cinéma, Gran Torino de et avec Clint Eastwood.

Dimanche 13 avril

Jour de Rameaux aujourd'hui. On a droit à la procession avec la vierge à travers le village. 
De mon côté je suis occupé par ma mise en place de mon pain perdu. Keylin a préparé des fruits pour l'accompagner, un coin de déco et voilà, 1.500 colones ou 3 dollars. Je suis content car c'est un gros succès. On a eu un peu de passage et on a vendu tout le paquet de pain de mie en plus des burritos habituels, on a une plutôt bonne journée. Les habitués semblent contents qu'on leur propose quelque chose qui change de ce qu'ils ont d'habitude le dimanche sur le menu. Je suis tout à fait dans le ton de ce que je veux montrer à notre jeune cuisinière, l'organisation et la réaction face à ce que l'on a, ne rien perdre. Notre petite association n'en a pas les moyens.


De retour à la maison, on apprécie toute l'affection de nos animaux de compagnie, très généreux en la matière. Martina s'est relancée dans un ouvrage tricot très ambitieux.



Etienne, de son côté, a recueilli un oisillon. Il dit l'avoir trouvé par terre, nous le soupçonnons de l'avoir dérobé dans le nid. Toujours est-il que je dois préparer à manger pour cette nouvelle bouche. Oeuf dur pour lui donner à la pince à épiler. Il est trop jeune. Etienne est toujours très attentionné mais encore une fois pas toujours délicat avec son jeune ami. Je crains qu'il ne nous le fasse perdre.



Ce soir, premier feu de cheminée, le premier d'une longue série je pense, car il doit y faire assez humide par ici.



Cohabitation au coin du feu, on s'entend comme chien et chat.

Au menu ce soir, pâtes alla carbonara. Cela réchauffe aussi.



Tout le monde veut profiter du feu et de sa chaleur.

Lundi 14 avril

Après un beau début de journée, on a droit l'après-midi à un orage d'une violence incroyable. La gouttière déborde de partout. De l'eau rentre même un peu dans la maison. Forcément, cette gouttière est pleine de feuille. Il va nous falloir nettoyer le toit un de ces jours.



C'est luxuriant, c'est superbe, non?

Nous vaquerons chacun à nos activités. J'essaye de dessiner ce bel arbre devant la maison avec ses bougainvilliers.

Je suis très activement soutenu par mes fidèles compagnons canins.
Avec la pluie, tout est bien vert, c'est très beau.
Martina a invité une de ses élèves, Jenny, 15 ans, à passer un moment chez nous et parler un peu anglais. Cette jeune fille souhaite travailler dans le tourisme et va devoir vaincre sa timidité.


Mardi 15 avril

Réveil 5 heures pour tout le monde aujourd'hui. Je me sens moins seul. 
Nous allons tous aujourd'hui à San Isidro et nous devons être à Rivas avant 7 heures car ils coupent la route pour leurs travaux ensuite.

Comme prévu hélas, notre bébé oiseau n'a pas survécu. Grosse déception pour les enfants bien-sûr mais il leur faut apprendre à ne pas toucher les oisillons dans leur nid, n'est-ce pas?

Martina et Maxime ne sont pas sortis de nos montagnes depuis le 25 février dernier, lors de nos vacances avec les amis, la famille Hidalgo. Cela ressemble à une vraie sortie à la ville. San Isidro est à 5O mns de la maison, une vraie expédition. Une fois la rénovation dela route terminée, cela sera bien plus rapide c'est sûr.
On est en ville dès 7 h 15. Je me rends à la coopérative agricole échanger mon sac de nourriture pour chien contre 3 sac de nourriture pour poules.
Nous devons aller retirer de l'argent pour la distribution des bourses scolaires que finance l'association grâce à des dons du Canada en majorité, distribution que nous réaliserons lundi prochain.
Nous nous rendons également à la librairie acheter des cartouches d'encres ainsi que des livres pour l'école, livres qu'a accepté de nous financer à hauteur de 200 dollars l'amitié laïque de Saint-Remy-de-Provence. Merci à eux et à l'entremise de Christophe Jouve, l'ancien maître de CE1 de nos deux enfants.



Dans la rue des vendeurs ambulants. On peu ainsi acheter des mangues, 3 kg pour 2 dollars, même pas 1,50 euros.

Les enfants et moi allons profiter de notre passage en ville pour tous nous faire couper les cheveux. Une vraie coiffeuse, efficace et tout, soignée. Mieux aue les coiffeurs "Walmart" des Etats-Unis, c'est certains. Coût pour nous 3, 9.000 colones soit 23 dollars ou 17 euros. Gloups! Franck Provost peut s'accrocher.

Nous passons par le marché couvert à côté de la station de bus du centre.



Nous déjeunerons(Il est 10 h 30 à peine mais on a l'impression d'être dans le ton avec le monde qui est installé autour de nous) très copieusement et pour pas cher ( 8 dollars en tout, plats, boissons jus de fruits et carottes frais suivi du café) et achèterons des crevettes, du poisson chez un vrai poissonnier, un filet de porc, de la belle viande rouge chez un vrai boucher... La ville cela a du bon parfois!

Retour : on s'arrête avant Canaan acheter deux grosses laitues, 500 colones les deux, 1 dollars ou 70 cts d'euros. Sa voisine vend des bananes. Nous acheterons un régime entier de bananes pas encore trop mûres à 2.000 colones (4 dollars ou 3 euros à peine). Sur un tel régime, il y a plus de 100 bananes au bas mot, autant ne pas les prendre trop avancées afin de ne pas devoir les jeter. 

De retour à la maison, on n'entend pas le chien. On est surpris. On se dit, enfin il s'est résigné. En fait, non, il n'est tout simplement pas là. Mais il est où c'ui-là. On se prend à se demander si on ne nous l'a pas volé. On appelle notre chien ainsi que celui de la maison.

Ils ne tardent pas à revenir tous les deux nos chiens, l'un et l'autre, l'air de rien. En fait DJ, après nous avoir détruit le harnais, a cette fois déformé l'anneau auquel on accroche la chaîne. Il a une force ce chien!

Nous étendons nos bananes accrochées en l'air chez nous. Derrière ce sont celles que nous avons récoltées dans la colline. On ne va pas manquer tout de suite! Miam!

Mercredi 16 avril

Senor Gonzalo m'appelle ce matin à 7 h 30. Il y a eu un problème, la note d'électricité du Café n'a pas été payée ce mois-ci et le courant a été coupé. Nous avons de la marchandise dans le congélateur et dans le frigo. Je me rends sur place. La coupure n'a été que de 24 heures à peine et nous n'avons pas de denrée trop sensible. De plus, il n'a pas fait trop chaud mardi ici.

Je dois de mon côté règler chaque mois entre le 15 et le 20 les notes internet et téléphone de notre maison. Bien entendu à San Gerardo, village de 300 habitants, nous n'avons pas de Poste, ni de banque ou bureau de la compagnie de téléphone. Mais cependant, la société des Porteurs du Mont Chirripo propose un service de banque en collaboration avec la Banque Nationale du Costa Rica qui permet, en indiquant seulement votre numéro de téléphone et de ligne internet de règler vos factures du mois. Service de proximité. C'est génial!
Hélas, ce matin, c'est encore trop tôt, c'est fermé. Je reviendrai dans l'après-midi.

L'élève de Martina, Jenny, revient pour 10 h 30. Nous avons prévu de faire tous ensemble la cuisine, une excellente façon de parler et pratiquer le vocabulaire. On va ainsi préparer un gâteau pour midi et de la pâte à pizza. Cette dernière va monter fabuleusement aujourd'hui.

Nous sommes invités à 14 heures chez Chris et Gene. 

Juste au moment de partir, nous ne pouvons que constater, médusés, que nous avons une nouvelle fuite, sur le même tuyau d'arrivée d'eau de la maison mais un peu plus loin cette fois-ci. Ce tuyau est trop vieux, il va falloir prendre une décision radicale; ce tuyau n'est plus qu'un gros morceau de scotch et de caoutchouc rafistolé. Maxime court couper l'eau dans la colline et nous partons chez Chris et Gene. On verra pour la réparation plus tard.

Leur propriété jouxte le très joli hôtel Pelicano, à la sortie de San Gerardo, en direction de Rivas.

Une très belle maison, très bien conçue, pas trop grande et manifestement très bien construite également il y a 2 ans et demi. Quelle vue aussi. 



Tout en bas coule la rivière, en face les montagnes. C'est vraiment sympa ici. Ils louent un appartement en rez-de-chaussée, pour les amateurs.
Gene a préparé d'excellent chocolat chips cookies.

Les enfants ont trouvé un nouveau terrain de jeu.


On essaye d'aller voir leur voisin, un sculpteur Costa Ricain. Hélas il est aujourd'hui absent. Nous reviendrons.



On peut cependant apprécier le jardin, très joli aussi.

A notre retour, vers 16 h 45, nous repassons au bureau des Porteurs du Mont Chirripo afin de régler les factures internet et téléphone. C'est ouvert. Je fournis mes numéros à la dame et à l'aide de son ordinateur, elle se connecte au serveur, passe un coup de fil et nous sort nos deux factures : total : 14.510 colones. Grosse note en raison des appels passés par Jenny Moss avant son départ au Canada. C'est avec son argent que nous règlons la facture de ce mois-ci.

Retour à la maison où nous retrouvons notre chien que nous avions laissé attaché. Il nous fait une vrai belle fête, toujours comme s'il ne nous avait pas vu depuis 15 jours. Je me remets au bricolage et j'essaye de voir ce que je peux faire avec notre tuyau. Je reconnecte tant bien que mal, mais sans illusion. D'ailleurs, cela va lâcher dans la soirée. 
On se remplit comme d'hab' nos bouteilles pour pouvoir laver les dents, se faire le café de demain matin.. Il faut retourner dans la colline, de nuit, avec notre lampe de poche, couper l'eau afin d'éviter l'inondation. C'est toujours aussi peu rassurant ce trajet de nuit. On s'imagine les pumas ou les coyotes prêts à vous sauter dessus. J'ai pris Maxime avec moi.

Allez, on va passer une bonne nuit tout de même.

Jeudi 17 avril

Je vais passer presque la matinée à essayer de réparer notre fuite. J'ai décidé de changer toute la partie de tuyau abimée. Après de vaines recherches sur la propriété, je pars à  la pulperia en centre village pour acheter du tuyau, de la colle pvc, du scotch noir et un joint PVC. Les grands moyens quoi! Total : 3.700 colones soit à peine plus de 7 dollars (5 euros). Bricoler ne coûte pas très cher ici. Mon souci du jour est de relier 2 tuyaux de diamètres différents.


Pendant ce temps-là, l'une de nos deux poules, "Grande crête", a pondu son premier oeuf, 2 semaines jour pour jour qu'on les a achetées : hip hip hip!

Comme prévu, je devrai revoir mon montage car la pression d'eau est énorme. Au moins cela est une chose qui fonctionne à merveille ici, la pression d'eau. Bon ben on va repasser une nuit sans eau dans la maison, c'est pas grave.


 






Nous irons une nouvelle fois nous promener dans la montagne, Etienne et moi seuls, accompagnés de nos chiens. 





On est bien dans nos collines, au milieu des caféiers et bananiers. Les caféiers sont en fleurs.

Vendredi 18 avril

Nos 3 chats ne tardent pas, comme tous les matins, vers 5 h 30, pour réclamer leur petit-déjeuner.

Après le petit-déjeune, je me remets au bricolage, j'adore, sur mon tuyau d'eau. J'élargis le diamètre d'une partie de ce dernier, je suis plein d'astuce n'est-ce pas, et je remboîte le tout. Cette fois, je pense que cela va tenir. 
Pas une goutte qui suinte, magnifique! Mais n'enterrons pas tout de suite cette partie, hein?




Les poules, elles, sont particulièrement intéressées par la terre qu'il m'a fallu retourner pour enterrer le tuyau. En effet, il s'y trouve plein de petits vers de terre. Elles se régalent, les miss, quand elles n'attaquent pas les haricots d'Etienne. Va falloir garder un oeil dessus si on veut avoir de "frijoles" d'ici à deux mois.

Martina profite de sa "semana santa", semaine de vacances à l'école pour jardiner un peu. Un bon nettoyage ne fait pas de mal. On redessine un peu les massifs. 



Les fleurs et plantes sont jolies, il n'y a qu'à mettre en scène les couleurs.



DJ n'est jamais très loin, surtout si l'on découpe des bananes "plantins", même vertes, pour préparer le dejeuner.



Et toujours, bien entendu, de beau papillons.

Samedi 19 avril

Comme chaque samedi, Martina va assister au yoga. A son retour, on se boit un café et je pars vers San Gerardo et le Café Bambu.

On a pas mal de mise en place à faire aujourd'hui. J'ai en effet demandé à Keylin, la cuisinière de préparer des "enyucados", la pâte de yuca farcie de viande et frit dans l'huile comme la semaine passée. Dès mon arrivée je pèle les yucas et les mets à cuire.
Je dois aussi faire ma mise en place pour les omelettes façon "tortillas" que j'entends proposer demain matin dimanche pour le petit-déjeuner à nos habitués.
Je rentre déjeuner à la maison puis j'y retourne. Nous allons terminer les "enyucados".
Journée calme au Café.

Nous sommes à nouveau invités chez Gene et Chris, nos amis du Montana.
C'est l'anniversaire de Chris qui fête ses 70 ans. 
Sont également présents les autres "expat" que nous connaissons ainsi que le voisin artiste et les propriétaires de l'hôtel Pelicano. Toutes ces gens, je les connais, car nous assistons à de nombreuses réunions ensemble, mais je ne savais pas forcément jusque ce jour qui était qui et qui faisait quoi. Voilà qui est fait.
Très sympathique après-midi. 

On discute de choses diverses, et encore de nos futures destinations en Amérique du Sud notamment bien entendu. On nous demande pourquoi on ne s'installerait pas ici au Costa Rica. On n'est pas bien, là? Oh que si, on est même très bien ici, c'est vrai, mais bon, on a encore de belles choses à voir en famille, on en est convaincu. On ira voir un peu plus loin.

Nous avons laissé une nouvelle fois notre DJ à la maison attaché non loin du poulailler. Il nous a encore fait un beau chantier dans les fruits. Il m'a désintégré une partie du régime de bananes que j'avais ramassé l'autre jour dans les collines.

Ayant déjà bien festoyé, nous dînons léger d'un peu de fromage et petit dessert de fruits.

Soirée ciné : ce soir, l'Age de Glace 2. On ne l'a pas beaucoup vu, on se régale.

Dimanche 20 avril

Ce matin, nous recevons à la maison la visite d'un magnifique papillon aux ailes transparentes.



Retour au Café dès 8 heures. Je vais pouvoir ainsi préparer mes omelettes juste avant que tous les "habitués" n'arrivent. Bon succès que ces omelettes. Va me falloir trouver autre chose. Je remarque deux ananas dans le frigo, l'un un mûr, l'autre peut attendre. Je vais peler le mûr et le mettre au congélateur. Je proposerai un carpaccio d'ananas la semaine prochaine. Avec quoi l'accompagnerai-je? Je ne sais. C'est déjà bien comme cela non?

Nous rentrons pour le déjeuner à la maison où les enfants nous attendent. Aujourd'hui, c'est le dimanche de Pâques. 




Nous avons peint hier les oeufs durs avec des têtes de Hulk, Spiderman ou autres..  et nous organisons en guise de dessert la recherche des oeufs et des petites confiseries que j'avais achetées à la pulperia l'autre jour.

La fréquence des pluies semblant se préciser de plus en plus, nous décidons de nettoyer la gouttière, celle-ci nous l'avions remarqué n'absorbait pas grand chose des grosses pluies qui venaient s'écraser juste devant les portes-fenêtres, provocant également quelques petites infiltrations dans la maison.








Etienne me propose son aide. Dès qu'il faut grimper ou faire le singe, il est là, pas de souci.

Nous ne tarderons pas à apprécier l'efficacité de notre mesure. Une bonne grosse pluie s'abat sur nous le soir venu et rien ne déborde. On a fait quelque chose d'utile aujourd'hui.










Demain est une journée libre avant la reprise. La semana santa est terminée. L'école va reprendre pour tout le monde.

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